Le principe comptable d’indépendance des
exercices
Ce premier principe comptable est très important, il signifie que la vie
d’une entreprise est découpée en exercices comptables d’une même durée : un an
(sauf exception liées au premier exercice ou aux modifications de la date de
clôture, pour plus d’informations : la durée de l’exercice comptable). Au titre de chaque
exercice, un inventaire doit être effectué et des comptes annuels doivent être
produits.
Les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice comptable qui
les concerne et, en cas de besoin, des comptes de régularisation doivent être
utilisés (charges
constatées d’avance, factures non parvenues…).
Le principe comptable du coût historique
Ce principe signifie que les éléments en comptabilité sont enregistrés à leur
valeur nominale et qu’on ne tient pas compte de l’actualisation des valeurs
dans le temps.
Exemple : une entreprise a
acheté un immeuble 100 000 euros en 2005 qui en vaut aujourd’hui 900 000 euros.
La valeur de l’immeuble en comptabilité sera toujours de 100 000 euros.
Des règles de réévaluations comptables permettent toutefois d’actualiser les
valeurs.
Le principe comptable de continuité
d’exploitation
Ce principe indique que l’entreprise est censée poursuivre son
exploitation, c’est-à-dire qu’au moment où les comptes annuels sont établis, l’entreprise prévoit de continuer son
activité. Cette appréciation a, comme nous le verrons juste après, un impact
sur les règles d’évaluation à utiliser.
Lorsque cette condition n’est pas respectée et que la continuité d’exploitation
est définitivement remise en question, les comptes annuels doivent être établis
en valeur liquidative.
Le principe comptable de prudence
Ce principe comptable prévoit qu’il faut éviter de transférer sur des
exercices futurs des incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et le résultat de l’entreprise. Ainsi, la comptabilité doit être
établie avec prudence.
Cela se traduit notamment par la constatation, en cas de besoin, de provisions
à la clôture de l’exercice. Attention à ne pas surestimer les provisions ou, au
contraire, à les oublier.
Le principe comptable de permanence des
méthodes
Ce principe vis à permettre à l’entreprise de comparer l’information issue
de sa comptabilité d’un exercice à l’autre. En effet, si l’entreprise change de
méthodes à chaque exercice, les comparaisons ne seront pas pertinentes.
Par contre, l’entreprise dispose quand même de la possibilité de déroger au
principe de permanence des méthodes dans les 2 cas suivants :
- avec ce changement,
l’entreprise opte pour la méthode préférentielle (c’est-à-dire pour celle
qui est recommandée lorsqu’il y a plusieurs méthodes possibles) qui
conduit normalement à une information de meilleure qualité,
- ou l’entreprise change de
méthode suite à une modification exceptionnelle au sein de celle-ci qui
nécessite d’opter pour une autre méthode afin d’améliorer la qualité de
l’information.
Le principe comptable de
non-compensation
Ce principe indique que l’entreprise doit évaluer séparément ses actifs et
ses passifs figurant au bilan, ses produits et ses charges figurant au compte
de résultat, et qu’aucune compensation en doit être effectuée entre ces postes.
La bonne application de ce principe est nécessaire pour obtenir une image
fidèle de l’activité de l’entreprise et de son patrimoine.
Un mécanisme de compensation légale des créances et des dettes existe
toutefois, mais il ne doit pas être mélangé avec ce principe comptable.
Le principe d’importance relative
La régularité et la sincérité s’apprécient par rapport à la traduction de
la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l’importance
relative des événements susceptibles d’influencer les comptes de
l’exercice.
Ainsi, il faut prendre en compte les événements importants en comptabilité et
il est possible de laisser de côté certains événements non significatifs.
Le principe de bonne information
Il s’agit d’un principe comptable qui a pour objectif d’apporter aux
lecteurs des comptes et autres documents financiers une information suffisante
et significative pour leur permettre de les comprendre correctement.
Ce principe répond à l’obligation de sincérité au niveau de l’information
comptable.
Le principe d’intangibilité du bilan
d’ouverture
Le bilan d’ouverture d’un exercice comptable doit obligatoirement
correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. Il ne doit y avoir
aucun écart, les comptes et les montants doivent être identiques.
Ce principe ne s’applique bien entendu pas pour le premier exercice comptable
Le principe de prééminence de la réalité
sur l’apparence
Ce principe vise à enregistrer les opérations
effectuées par l’entreprise et à les présenter conformément à leur nature et
leur réalité économique et financière.
En effet, certaines entreprises entendent, pour une même transaction, plutôt
traduire l’opération juridique, d’autres à leur réalité financière…


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